Petite pub pour de grandes idées, en espérant qu’elle ne sera pas contre-productive.
Depuis sa remarquable prestation à CentraleSupélec, nous avons beaucoup de choses à dire sur le discours d’Arthur Keller, et seulement pour lui tresser des lauriers. Ce traitement de faveur vient tout simplement du fait que ses idées sont logiques, parce que tout découle chez lui de « l’effondrement », de son approche systémique et de l’impossibilité de changer le système :
[2h40] « Changer le système ? Mais on peut pas. Auto-organisation. Homéostasie. On accélère dans le mauvais sens. On ne peut pas changer le système. Qu’est-ce qu’on fait alors ? Changer DE système. »1
A notre connaissance, il est le seul à tenir un discours cohérent face à « l’effondrement », (incertain mais inéluctable), et qui répond à la question : que faire ? On peut faire beaucoup de choses bien sûr, notamment militer en faveur du climat ou du bien-être animal, mais tous ces combats égratignent à peine le système. Il n’y a bel et bien qu’une solution, en changer comme d’une vieille chemise, aussi utopique et irréaliste qu’il y paraisse. Ici les apparences ne doivent pas rebuter, car elles découlent de la reconnaissance et de l’acceptation des faits, non d’une imagination en roue libre. On peut penser à Tintin dans « Le Temple du soleil » : quand il tombe dans la cascade à flanc de rochers, le capitaine Haddock peut le croire perdu, mais la chute d’eau cachait une issue. Quelle est la probabilité pour qu’une issue se présente exactement là où vous en avez besoin pour vous sauver la mise ? Elle frise le zéro absolu, mais dans ce contexte elle était la seule plausible, sinon Tintin aurait été emporté par les flots comme nous le sommes par le système.
La logique doit primer sur le réalisme, (qui ne fait que proroger les tendances), car c’est elle qui décidera de l’avenir. Des idées logiques peuvent figurer dans une mythologie, les autres sont destinées aux oubliettes de l’Histoire. Celle du Grand Récit de Cyril Dion, par exemple, met la charrue avant les bœufs. Il est possible, qu’un jour, un nouveau « grand récit » en vienne à s’imposer, mais il sera une propriété émergente d’un futur système. Dans l’immédiat il est inimaginable, et croire le contraire c’est se tromper lourdement sur la façon dont change le monde. De même, viser les consommateurs ne rime à rien car, pour être logique, c’est la notion-même de consommateur qui devrait disparaître. De manière générale, c’est illogique de croire qu’on pourrait changer le système en conservant ses concepts et ses catégories.
La « solution » d’Arthur Keller est la seule crédible parce qu’on a besoin, non de seulement survivre, mais de trouver impérativement une issue. L’humanité survivra jusqu’à son terme, c’est une vérité de La Palisse, mais si l’on veut qu’elle survive d’une certaine façon, (indéterminée mais particulière), alors il faut sortir du système, et pour cela il n’y a qu’une solution : trouver la porte de sortie. Malgré tous leurs mérites, les réformateurs ne sont pas dans cette logique, ils présupposent la continuité. Pour filer la métaphore, disons qu’ils font comme si la corde de Tintin n’allait pas se rompre. La rupture est cependant inéluctable, c’est pourquoi il faut une « solution » elle-même « disruptive », qui rompt avec les codes du système : « Il faut construire un autre monde en parallèle »,2 une « nouvelle civilisation ». Nous devrions abominer ces expressions pour leur angélisme, mais elles soulignent chez Arthur Keller la nécessité de remonter aux causes profondes, d’ordre culturel.
Ne cherchant pas à affronter le monde, (comportement qui enferme dans les sempiternels conflits), il évite l’écueil signalé par Alain Deneault :
« (…) les modernes que nous sommes, ont tellement insisté sur la souveraineté de la raison, de la conscience, sur la volonté populaire, sur la volonté politique, qu’on a fini par penser que le monde était une sorte de pâte que l’on pouvait pétrir à notre guise, que c’était toujours de notre fait que l’histoire évoluait dans un sens ou dans l’autre. »3
Voici deux exemples saisissants du volontarisme ordinaire : l’écriture inclusive et « le grand soir » remis au goût du jour par Frédéric Lordon.4 Autant l’action militante est admirable quand elle panse des plaies qui ne peuvent pas attendre, autant elle est ridicule quand elle vise ce genre de grands trucs hérités de « la Raison ». Il faut en finir avec les « espoirs à la con », et les remplacer par des « espoirs lucides ». Notre grand ennemi est le pouvoir qui s’exerce top-down pour uniformiser les comportements et les esprits, ce n’est pas en lui substituant une autre raison uniformisante que l’on changera quelque chose.
Arthur Keller propose une approche bottom-up : il appartient à chacun de « faire quelque chose » dans la mesure de ses capacités et dans sa « sphère d’influence », de s’organiser avec ses proches, de tisser des réseaux locaux, d’innover de façon innovante, (ce n’est pas un pléonasme), et de mettre son expérience en récits, (donc en commun). Il faut tout repenser à partir de la base, comme au temps des révoltes populaires, mais sans chercher à faire la révolution, plutôt à « construire » tout ce qui peut l’être dans une même logique que l’on pourrait dire « effondrement compatible ». La force du nombre et la discipline de parti ne peuvent plus jouer : l’histoire de la Commune a montré que cette « solution » ne pouvait pas venir à bout d’un pouvoir qui n’a eu de cesse, depuis lors, de s’étoffer. (Et de se barricader derrière la classe moyenne armée de sa « libre opinion » et de son bulletin de vote.)
En revanche, les deux « postulats » fondamentaux que nous venons de voir, (« effondrement » inéluctable et système inamendable), suffisent à définir une unité d’action, pour peu qu’ils s’inscrivent dans les motivations des acteurs. Leur insertion dans notre ADN intellectuel, (notre « idéotype »), change tout, car ils inhibent la pertinence de bien des questions que l’on peut croire fondamentales, (par exemple celle du vote aux élections présidentielles, législatives et européennes), et conférent plus de poids à d’autres qui aujourd’hui semblent mineures. Ce sont ces deux postulats qui nous font fustiger « le grand récit » et « le grand soir » : le premier pour s’annoncer comme un avatar de la bible, le second pour promettre une énième révolution où c’est toujours la bourgeoisie qui gagne. Ils ont en commun cette vieille idée d’« en finir une bonne fois pour toutes » avec l’adversaire honni, se battre au corps à corps avec lui, sur son terrain et avec ses armes. Franchement, la science aurait-elle vu le jour si ses fondateurs avaient livré bataille sur le terrain des évangiles et du système géocentrique ? Non, ils ont porté leur regard sur un autre horizon, et se sont intéressés à ce qui n’intéressait pas les esprits religieux de l’époque : les faits.
Qui dit science dit méthode, et il se trouve que la « solution » d’Arthur Keller en est une, mais d’un nouveau genre : c’est de l’ADN pour de futurs systèmes. L’on sait beaucoup de choses sur les systèmes, l’on sait constituer de toutes pièces ceux qu’on appelle entreprises, mais l’on n’en a jamais créé sur la base de simples recommandations d’ordre méthodologique, ces « quatre R » donc, que l’on peut comparer aux règles d’un nouveau jeu. A force de se répandre dans les esprits et dans les pratiques, cette méthode conduira à de vrais systèmes auto-organisés de façon imprévisible et diversifiée, au lieu de faire surgir des startups stéréotypées et conformes aux projets de leurs fondateurs. (Lesquels imposent aussi, en toute modestie, leurs désirs, lubies, phobies et folie des grandeurs à tout le genre humain, et pour une utilité sociale qui ne saute pas aux yeux.) Voilà, maintenant vous savez l’essentiel de ces « quatre R », il ne vous reste plus qu’à les découvrir en substance à 2h19 du futurement célèbre « one man show » de leur inventeur.
Une dernière question : quelles chances cette méthode a-t-elle de s’imposer ? Cette question fera peut-être l’objet d’un billet, pour l’instant vous devrez vous contenter d’une pirouette : quelles étaient les chances du « Discours de la Méthode » en 1637 ?
Paris, le 5 avril 2021
1 Dans cette vidéo, à 1h38, il en dit plus long sur l’impossibilité de changer le système.
3 Cf. « Comment change le monde ».
La conférence a été suivie quelques jours plus tard d’une séance de questions/réponses :
Plus de publications sur Facebook : Onfoncedanslemur
Permalien : https://onfoncedanslemur.wordpress.com/2021/04/05/les-quatre-r-darthur-keller/
Bien sûr qu’il y a ds solutions. Ne vous laissez pas détourner par ces pseudo écolo politiques qui détournent le vrai sujet vers leurs âneries de taxe ceci ou prime cela. Notre modèle entier doit changer, et ça commence individuellement, pour se relier ensuite à d’autres et inventer un mode de vie sobre et solidaire. On consomme moins, produit moins, on s’entraide et on vit enfin une humanité.
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Le succès ultime
Par Tom Murphy, initialement publié par Do the Math le 14 avril 2021
Au début de l’automne 2020, j’ai fait une pause dans mon travail intense de préparation de manuels scolaires pour m’immerger dans la nature, sous la forme d’un mois sur la péninsule olympique. J’ai passé des périodes de beau temps dans l’arrière-pays, et je n’ai donc pas pris la peine d’emporter une tente dans mon sac à dos déjà trop lourd. D’une certaine manière, le sommeil est plus précieux lorsqu’il y a une chance d’être réveillé par l’haleine baveuse d’un ours (noir) dans votre visage. Mais pour les douzaines de fois où j’ai dormi de cette façon dans la nature, je n’ai jamais rencontré d’ours la nuit, en faisant très attention à ce que les odeurs de nourriture restent éloignées de mon lieu de sommeil. Par chance, il semblerait que ma personne physique ne sente pas la nourriture.
Je ne suis pas un drogué de l’adrénaline qui souhaite mourir, mais le fait de m’exposer à certains risques aux mains de la nature me permet de mieux apprécier la relation entre les humains et le monde sauvage. Être un touriste temporaire dans la nature n’est pas tout à fait la même chose que de faire pleinement partie de la nature, mais c’est plus proche que ce que beaucoup vivent dans notre monde artificiel dominé par l’homme.
L’un de mes objectifs pour ce voyage était de prendre du recul par rapport aux notes marginales et au glossaire du manuel et de synthétiser une image plus large. Le fait d’être immergé dans la nature sauvage m’a vraiment aidé dans ce processus. La nature est si grande, si ancienne, si indifférente. La nature est sauvage. La nature est mature.
L’homme s’est lancé dans une expérience de 10 000 ans pour se séparer de la nature : construire des magasins et accéder à l' »ancien argent » que la Terre a accumulé pendant des éons, offrant une liberté récente pour ignorer largement les flux annuels et renouvelables de la nature. Les derniers siècles ont accéléré ce divorce à un degré alarmant. Mais la question sur laquelle j’ai buté alors que mes bottes naviguaient sur les rochers et les racines du sentier était la suivante :
La civilisation humaine, vieille de 10 000 ans, en est-elle à ses débuts, ou plus proche de sa fin que de son commencement ?
Bien sûr, ni moi ni personne ne peut répondre avec certitude à cette question, mais là n’est pas la question. La question fournit un cadre convaincant pour évaluer ce que signifierait la réussite à long terme des humains sur cette planète, en nous obligeant à réfléchir sur des échelles de temps appropriées. La section D.5 de l’annexe du nouveau manuel explore ce sujet de manière complémentaire à ce billet.
Limitations locales
La relativité générale présente la gravité comme une courbure de l’espace-temps, de sorte qu’une particule (ou une planète) répond simplement à la courbure locale imposée par des masses proches, en exécutant la trajectoire la plus droite possible dans cet espace tordu, qui se déforme en orbites tracées à l’échelle mondiale. En ce sens, on dit que la gravité est locale. Il ne s’agit pas de l' »action à distance » de Newton, mais d’une influence ressentie localement, via le mécanisme de l’espace courbe.
Les êtres humains sont également « locaux » par nature, et se préoccupent surtout d’événements à très court terme : manger aujourd’hui, payer le loyer ce mois-ci, réaliser des bénéfices trimestriels, obtenir des rendements annuels, faire de la politique pendant quelques années. La planification à l’échelle de la décennie fait l’objet d’une certaine réflexion, mais elle s’étend rarement au-delà de la durée de vie d’une personne. Tout cela est très compréhensible et il en est ainsi pour de bonnes raisons. Il s’agit d’une réaction sensée pour faire face à l’incertitude et au contrôle limité sur une vie complexe, et elle est hautement adaptative au sens de l’évolution.
Les économistes formalisent cette tendance naturelle sous la forme d’un taux d’actualisation : dévalorisation du futur par rapport au présent. Là où l’argent compte, c’est-à-dire dans la quasi-totalité des décisions humaines actuelles, le futur lointain peut tout aussi bien ne pas exister, sa valeur étant essentiellement nulle.
Peut-être que ce cadre lugubre ne fait que refléter fidèlement la nature humaine. Mais peut-être amplifie-t-il aussi une tendance destructrice, celle de nous faire penser en ces termes myopes.
C’est ce qui est si puissant dans la question : la civilisation humaine est-elle proche de sa fin ou de son début ? Elle oblige à envisager une perspective et une échelle de temps complètement différentes. Elle donne soudain de la valeur à l’avenir lointain, et a le potentiel de remodeler les actions d’aujourd’hui pour aider à orienter les résultats sur des échelles de temps aussi longues. Il dit : « Hé, est-ce que tu te soucies de ce qui arrive à l’humanité à long terme ? »
Des fantasmes d’avenir futiles ?
A ce stade, beaucoup disent :
« Bien sûr, mais nous ne pouvons pas prédire suffisamment bien les développements sur de telles échelles de temps pour que nos actions d’aujourd’hui aient un impact significatif ».
Une grande partie de cette réflexion est guidée par le seul contexte dont beaucoup d’entre nous disposent : le passé. Quelqu’un, il y a 10 000 ans, n’aurait sûrement pas pu prévoir le monde technologique d’aujourd’hui. Toute énergie mentale dans ce sens aurait été une pure perte de temps. Toute action visant à préparer cet avenir imprévisible n’aurait pas eu beaucoup de chance d’avoir une quelconque pertinence.
Voici pourquoi cet état d’esprit n’est pas aussi valable qu’il n’y paraît :
1. La plupart des changements survenus au cours des 10 000 dernières années se sont produits au cours des 200 dernières années : ils sont beaucoup plus locaux et rapides, et donc plus faciles à comprendre et à prévoir.
2. Les outils mathématiques et physiques nous permettent de définir certaines choses qu’il est impossible de maintenir pendant 10 000 ans, ce qui nous permet de limiter utilement l' »espace tête ». En ce sens, nous pouvons renverser l’argument habituel et dire que les gens d’il y a 10 000 ans ne pouvaient pas imaginer que nous disposerions aujourd’hui d’outils permettant de limiter utilement les possibilités dans 10 000 ans.
Le premier enseignement de la physique est que la croissance ne peut être une perspective à long terme. Les quelques centaines d’années écoulées constituent une anomalie. Nous pouvons en être sûrs. Un taux de croissance de 1% – considéré comme modeste à l’époque actuelle – a un temps de doublement de 70 ans. 10 000 ans signifient 140 doublements, soit 42 ordres de grandeur. La physique dit : ça n’arrivera pas. Si chaque année, 1 % d’une ressource est « détruite » (extraite, coupée, brûlée), elle aura totalement disparu dans 10 000 ans. Selon l’émission d’Attenborough, En l’espace d’une vie sur notre planète, les espaces sauvages ont diminué de 62 % à 35 % de la planète entre 1960 et 2020 (soit une réduction très proche de 1 % par an). Il est clair que nous avons tout fait de travers au cours des 60 dernières années, de sorte que le mode de vie auquel nous nous sommes habitués est un modèle terrible pour l’avenir, et devrait probablement être totalement ignoré : jeté comme un déchet malodorant. Nous avons été trompés par l’épuisement rapide de l’héritage extravagant en pensant que la vie sera toujours au moins aussi riche.
Dans 10 000 ans, la civilisation humaine ne pourra donc pas se permettre de poursuivre l’exploitation ou la destruction de ressources uniques. Les combustibles fossiles auront disparu depuis longtemps ou seront abandonnés. La déforestation doit cesser. L’épuisement des aquifères doit cesser. La mise en danger de la survie de toute espèce doit cesser. L’érosion ou la dégradation des sols doit cesser. Tout ce qui n’est pas reconstitué par la nature aussi vite que nous l’utilisons ne peut faire partie d’un avenir réussi.
Succès et durabilité : des Synonymes
Pour moi, cette idée solide comme le roc et plutôt évidente est très importante. Tout à coup, nous disposons d’un livre de règles pour le succès. En fin de compte, le succès ne peut être que durable. Le livre de règles pourrait se contenter de cette seule ligne. L’inverse est également vrai : qui n’est pas durable n’a pas de succès. Que devrions-nous viser ?
Pour satisfaire notre désir d’être dans l’enfance en tant que civilisation, et non pas près de la fin, nous n’avons pas d’autre choix que de cesser les actions qui entraînent un déclin progressif des ressources ou une accumulation progressive des polluants. En le faisant de manière contrôlée, nous pourrons préserver nos connaissances durement acquises pendant la transition. Si nous ignorons l’appel sans équivoque au changement, la nature exercera un contrôle indifférent d’une manière qui ne sera peut-être pas à notre goût, à mesure que les écosystèmes s’effondreront et mettront hors service notre machine de survie. En fait, nous rongeons le cordon qui alimente la chose même qui nous maintient en vie : nous sommes assez intelligents pour détruire, mais pas assez sages pour préserver.
Dans cette optique rigoureuse – et finalement correcte -, presque tout ce que nous faisons aujourd’hui n’est pas conforme au livre des règles du succès. Pouvez-vous deviner ce qui reste en l’absence de succès ? C’est exact : l’échec.
Alimenter l’échec
Une reformulation s’impose donc : la plupart des choses que nous faisons aujourd’hui contribuent à notre échec final. La question à table : « Qu’avez-vous fait aujourd’hui ? » pourrait aussi bien être posée en ces termes : « Qu’avez-vous fait aujourd’hui qui contribue à l’échec ultime de l’humanité ? » La réponse est généralement la même. Ce que nous avons fait a probablement plus contribué à l’échec final qu’au succès final. Ne devrions-nous pas nous faire engueuler pour notre négligence juvénile et être envoyés dans nos chambres sans dîner ?
Si, au cours de votre journée : vous avez utilisé des combustibles fossiles ; utilisé des matériaux extraits ; mangé des aliments cultivés à l’aide d’engrais ou d’autres amendements du sol produits industriellement ; utilisé des meubles dont le bois a été récolté dans un endroit qui n’est plus une forêt ; travaillé pour une entreprise dont l’objectif est l’argent plutôt que la santé de l’écosystème, profité de l’électricité produite par des appareils dont les matériaux ou le carburant ont été extraits du sol ; vécu dans une maison ou un bâtiment construit à partir de matériaux extraits ou de forêts coupées ; mangé des aliments irrigués à partir d’un aquifère (ou des animaux nourris avec ces aliments) ; ou regardé un écran d’ordinateur ; alors vous avez contribué à l’échec ultime. En d’autres termes, si vous êtes membre de la société moderne et que vous ne vivez pas en harmonie avec la terre comme un homme primitif, alors vous êtes peut-être, sans le vouloir et/ou sans le savoir, complice de crimes contre le succès ultime de l’humanité.
Abandonner le scénario
C’est bon, peut-être. Ce n’est pas encore fini. La nature est résiliente et peut rebondir pour nous soutenir sur le long terme si nous lui lâchons la bride. Elle ne nous en voudra pas (le bon côté de son indifférence à notre sort). Nous devons « simplement » trier les activités entre celles qui contribuent au succès et celles qui contribuent à l’échec, et arrêter de faire les secondes au profit des premières. Tant que nous faisons demi-tour avant que les écosystèmes ne subissent trop de dommages irréversibles, ils peuvent se rétablir. Mais il doit s’agir d’un changement à l’échelle du système, et nous n’avons pas beaucoup de temps. De nombreux écosystèmes ont déjà été divisés en parcelles suffisamment petites et déconnectées pour que nous ne puissions pas être sûrs qu’ils se rétablissent.
Le plus difficile est de savoir à quel point les pratiques favorisant l’échec sont répandues. Aussi conscient que je sois de notre trajectoire destructrice, je ne peux éviter de contribuer à l’échec en tant que membre de notre société. Cela me fait mal de savoir que, comme presque tout le monde, je contribue chaque jour davantage à l’échec qu’au succès. Ma principale stratégie a été de réduire radicalement les dommages que je cause en consommant beaucoup moins d’énergie, en voyageant moins, en achetant moins de choses, en donnant la priorité à la nature (même aux ours, s’ils décident de me manger) et, bien sûr, en communiquant mes préoccupations et mes points de vue qui pourraient contribuer à une action plus large.
Le changement ne se fera pas du jour au lendemain, mais il doit commencer par une prise de conscience. Mettez vos lunettes pour 10 000 ans et demandez-vous quelles sont les choses de la vie qui sont susceptibles d’être présentes dans un mode de vie réussi pour 10 000 ans. Essayez d’arrêter de faire ou du moins d’accorder moins d’importance aux choses qui contribuent à l’échec final. Participez à l’évolution des valeurs et aidez à éduquer les autres – sans être moralisateur, condescendant ou je-sais-tout : demandez simplement aux autres s’ils pensent que ces activités seront possibles dans 10 000 ans pour lancer la réflexion et la discussion. Explorez ensemble. Saupoudrez généreusement la conversation de « je ne sais pas » pour encourager la reconnaissance de la même vérité de la part de l’autre partie.
Pour vous aider à discerner les modes de réussite, pensez aux flux naturels : les choses que la nature remplace lorsque nous les utilisons. L’oxygène, l’eau, le bois, la vigne, les peaux, les os, le chaume et les fibres sont réapprovisionnés par la nature, par exemple. La roche et l’argile ne sont pas régénérées, mais peut-être suffisamment abondantes/présentes à la surface pour être autorisées. Les modes primitifs ont résisté à l’épreuve du temps et offrent un aperçu précieux. Remarque : je ne recommande pas à tout le monde de se précipiter pour se procurer des outils en os, car 8 milliards de personnes qui veulent des produits animaux pourraient déclencher un coup dévastateur contre la nature.
À l’inverse, les matériaux extraits ne sont pas remplacés. Nous sommes peut-être capables de recycler les matériaux, mais pour combien de temps ? Combien de cycles avant que la corrosion et la dispersion empêchent une utilisation indéfinie ? 10 000 ans, c’est plusieurs centaines de générations humaines. Il est vrai que les atomes ne disparaissent pas, mais notre capacité à les rassembler de manière rentable peut en souffrir. Le recyclage des matériaux extraits pourrait ne pas être une possibilité viable dans 10 000 ans.
Réflexion restante
J’espère que le futur lointain, tout en se fondant nécessairement plus intimement dans la nature, pourra également préserver certaines technologies essentielles afin que nous puissions maintenir et améliorer notre connaissance du monde. Mais honnêtement, je ne sais pas si la nature est compatible avec une espèce technologique sur le long terme. Nous n’avons tout simplement aucune preuve sur Terre ou au-delà, inspirant cette chose que j’ai inventée (je ne suis pas sûr des règles, alors est-ce un passage, une citation ou un poème ?)
Les pratiques actuelles sont fondamentalement incompatibles avec la nature.
Est-il même possible de maintenir la technologie sur le long terme ?
Nous, nous ne connaîtrons jamais la réponse.
En attendant, l’univers ne dit… rien.
Le prochain billet traitera des termes de notre contrat avec la nature.
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Style américain que je n’aime pas, mais bon, le fond est intéressant. Son seul défaut est qu’il n’apporte pas grand chose de neuf pour qui est versé dans la problématique de l’effondrement. Il décline simplement l’idée que notre mode de vie et la technologie ne sont pas durables.
Pour ma part, il y a longtemps que j’ai observé que le durable devrait se mesurer en milliers d’années, mais je n’en ai jamais parlé faute d’inspiration. A-t-on besoin de ce paramètre pour justifier qu’on fonce dans le mur ? Il me semble que non.
Malgré ces réserves, merci de m’avoir envoyé ce texte qui a malgré tout une grande qualité : il exprime bien le fond du problème, (le caractère non durable de la civilisation actuelle).
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IDIOTLOGIE – LA SUITE DE LA SUITE
VIDÉO DE ARTHUR KELLER
La vidéo d’Arthur Keller que vous proposez se divise en 2 parties. La première dure jusqu’à environ 42-43 minutes, au moment ou apparait le mot « résilience ».
LA PREMIÈRE PARTIE a comme sujet les CONSTATS sur notre situation mondiale, c’est-à-dire les conséquences sur (ou plutôt « contre ») notre planète du développement de la civilisation industrielle, de notre surpopulation, etc. Cette première partie est excellente, mais n’est pas nouvelle. Arthur Keller viens peut-être de découvrir l’eau chaude, mais elle existait bien avant lui. D’ailleurs, vous trouverez l’intégralité de ces sujets sur mon site internet (LesArticlesDuJour.com/). Par exemple, vous y trouverez, dans les 60 000 pages de textes qu’il contient, « les 5 stades de l’effondrement » de Dmitry Orlov et tous ces graphiques exponentiels.
Pour cette première partie pas de problème, c’est bon.
LA SECONDE PARTIE
Cependant, pour la seconde partie, nous entrons de plein pied dans ce que j’appelle de L’IDIOTLOGIE, c’est-à-dire de « l’idéologie idiote », à commencer par le mot « RÉSILIENCE », lequel n’a absolument aucune signification CONCRÈTE. Aucune. Je ne parle pas ici de la définition de ce mot dans le dictionnaire, mais de ce que peut signifier ce mot, concrètement, physiquement, sur le plancher des vaches, dans chacune de nos actions de tous les jours pour chacun d’entre nous. Ne comptez pas sur Arthur Keller pour vous l’expliquer, lui-mème ne le sait pas.
Tout le long de cette seconde partie nous avons droit à de jolies phrases idiotlogiques, qui n’ont absolument aucune signification concrète. Nous n’avons même pas droit à un seul exemple de résilience, de solution concrète dont nous pourrions discuter afin de comprendre que, non, en fait, ses solutions ne fonctionnent pas.
Par exemple, il aurait pu dire que pour sauver notre environnement nous devrions délaisser toutes nos voitures individuelles, nos avions commerciaux, tous les bateaux de loisirs, laisser le pétrole, le charbon et le gaz sous terre, etc. Évidemment, aucune de ces solutions ne sera jamais adoptées, personne ne va voter pour plus de pauvreté.
Je dis régulièrement dans mon site internet, par dérisions, que LA seule solution est « la pauvreté extrême », c’est-à-dire 2 $ par jour pour tous, sans exception. Je m’attend à être élue « président du monde entier » pour cette solution de génie.
Cette seconde partie, qui devrait être LA plus importante… est vide, sans substance.
C’est pour cela que j’ai dis antérieurement que cette présentation d’Athur Keller est de la « m…. » . C’est nul, archi nul, zéro pointé. On n’y trouve que des idées philosophiques ronflantes, idiotlogiques, de fonctionnaire, sans signification concrète, sans substance.
IL N’EXISTE PAS DE SOLUTIONS À NOS GRANDS PROBLÈMES
Pas à cette échelle, c’est-à-dire pas à l’échelle de la planète. Les énergies renouvelables cela n’existe pas, de même que le développement durable et tous ces termes idiotlogiques à la con.
Il n’y a pas de solutions, c’est tout, c’est comme ça, nous n’y pouvons rien.
L’effondrement de notre civilisation industrielle est inévitable. Nous sommes en plein dedans, aujourd’hui, maintenant.
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Alors, pour ce qui est de la première partie, je suis d’accord, Keller n’innove pas, il fait comme tout le monde en ce domaine : il dresse un état des lieux. C’est inévitable devant une assemblée de jeunes qui ne sont pas forcément tous bien renseignés, et c’est nécessaire pour motiver la seconde partie.
En ce qui concerne cette seconde partie, vous réitérez votre jugement expéditif et sans nuance. Soit, je reconnais que sur le fond vous avez raison, mais à vous suivre il n’y aurait plus rien à dire et donc rien à penser, on devrait seulement accumuler les faits. Or, côté système, une foule de gens continuent de penser et d’imaginer l’avenir : ingénieurs, scientifiques, politiques, financiers, capitalistes, etc. Alors pourquoi se priverait-on d’imaginer un pendant et un après l’effondrement ?
Je tiens à vous rappeler que « la science » a débuté exactement comme le préconise Keller : d’une part avec des discours de nature philosophique visant à cerner de nouvelles méthodes, d’autre part avec des expériences multiples sur le terrain. Vous avez beau dire que c’est du vent, mais c’est très souvent en partant de questions apparemment les plus vaines que « la science » a progressé.
Pour finir, vous n’êtes pas devin, vous ne pouvez pas savoir dans quel état sera l’humanité en 2100, 2200, 2300, etc. Et vous ne pouvez pas savoir ce qu’il adviendra des idées de Keller, ou d’autres personnes pensant de façon plus ou moins analogue. Dans le domaine des idées se jouent selon moi une sélection analogue à celle de Darwin dans la nature : les mieux adaptées survivent, les moins adaptées sont oubliées. Il faut en passer par cette sélection, (qui opère sur les temps longs), pour savoir ce qu’il en ressortira. C’est pourquoi ce qui peut sembler être de la m*** aujourd’hui pourrait valoir de l’or demain…
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En réfléchissant à un autre problème, j’ai trouvé ce matin un argument de poids pour réfuter le jugement très négatif que vous avez sur « la méthode Keller ». En fait, vous n’avez pas saisi son but, qui n’est pas d’éviter l’effondrement. Je le dis clairement au début du billet : Keller s’appuie sur deux « postulats » : l’impossibilité de changer le système et l’inéluctabilité de l’effondrement. Mais vous dites que sa méthode est nulle parce que rien ne peut éviter l’effondrement. Votre principal argument ne tient pas.
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CONSTATS ET SOLUTIONS IDIOTLOGIQUES
Je voudrais que mon message soit clair : les constats qu’Arthur Keller (et d’un grand nombre d’auteurs :Tim Watkins, Kurt Cobb, Jean-Marc Jancovici, Antonio Turiel, Yves Cochet, Richard Heinberg, David Korowicz, Ugo Bardi, James Howard Kunstler, Dmitry Orlov, Dennis Meadows, ainsi que plusieurs dizaines d’autres que j’ai publié au fil des ans) présente sont excellents. 100% d’accord avec ceux-ci puisque mon site internet (LesArticlesDuJour.com/) a justement pour but de présenter tous ces constats (60 000 pages de textes choisis) sur l’effondrement de la civilisation industrielle.
SOLUTIONS ?
La ou ça ne va pas du tout c’est au niveau des PSEUDOS SOLUTIONS présentées par le GIEC, les journalistes, Greta Thunberg, les 500 000 manifestants de Montréal pour l’écologie, les promoteurs des énergies renouvelables (en fait pas renouvelables du tout), les gouvernements avec leurs solutions bidons (taxes carbone totalement ridicule, lois sur les émissions des voitures, etc), etc. Si nous examinons minutieusement toutes ces solutions dans la vrai vie, au niveaux matériel, au niveau physique, bref dans LE CONCRET aucune ne peut, n’a jamais pu et ne pourra jamais fonctionner.
Et j’inclus les solutions bidons d’Arthur Keller dans le lot.
…
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IDIOTLOGIE – LA SUITE : la manière de voir d’ARTHUR KELLER c’est de la M E R D E.
Ce n’est que de « l’idéologie idiote », c’est-à-dire de l’idiotlogie. Ce ne sont que des IDÉES IDÉALISTES, perchées tout là-haut dans les nuages, c’est-à-dire que ces idées ne contiennent RIEN DE CONCRET, rien qui ne soit applicable dans le monde réel, individuellement, sur le planché des vaches.
= = = IL N’EXISTE A U C U N E SOLUTION à nos grands problèmes dans le monde, aucune solution à cette ÉCHELLE : 8 milliards de destructeurs de l’environnement qui désirent (ou plutôt « ont besoin de ») survivrent. Il n’y a aucune solution à nos problèmes de surpopulation extrême, nos problèmes économiques (tous les pays du monde sont en faillite), nos problèmes écologiques, climatiques, nos graves problèmes énergétiques (fin du pétrole), etc.
L’exemple concret que j’ai donné (à titre plutôt humoristique) de l’abandon des autos individuelles (un exemple parmi des millions) montre justement que les grandes idées idiotlogiques à la Arthur Keller sont totalement inapplicables dans le concret, et par là même qu’elles ne valent rien.
= = = » QUI EST MOI ? » : je suis le créateur du site internet lesarticlesdujour.com/ , lequel contient environ 60 000 (soixante milles) pages de textes choisis (dont les vôtres) sur l’énergie, l’économie et l’environnement (écologie et climat). Mais ce n’est là qu’un échantillon de ce que j’ai étudié dans ma vie. Dans ma vie entière c’est 500 000 (cinq cent milles) pages de textes que j’ai lu, dont la majorité est… de la science et de la technique. Il ne m’est pas possible de vous résumé ces 500 000 pages en 10 lignes. Le POIDS de mes opinions n’est donc le même que la plupart des gens. Vous ne devez – et ne pouvez – prendre mes réflexions à la légère.
= = = LE CONCRET : c’est ce que nous fait voir la science, pas la philosophie (même si elle a une certaine utilité).
= = = IDIO T LOGIE : je garde le T, puisque mon but, lorsque j’écris, est toujours de me faire comprendre, et en gardant le T les lecteurs comprennent plus facilement de quoi je parle.
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Bonjour,
Navré d’avoir été ironique, je vois que vous aviez d’autres éléments « sous le pied ». Je suis bien d’accord qu’il n’existe aucune solution, y compris la « méthode » de Keller, mais je ne suis pas d’accord sur deux points.
Vous dites qu’il n’y a rien de concret dans cette méthode, mais c’est faux. Il est vrai, qu’à l’instar de toutes les autres, elle réside dans une description abstraite de pratiques, mais celles-ci sont concrètes : permaculture, agroforesterie, organisation locale,… Ces pratiques ne sont pas incluses à proprement parler dans la méthode, mais, comme cette dernière y fait référence, on peut admettre qu’elle hérite de leur propriété « chose concrète ». Et la communication, essentielle dans la « méthode Keller », est aussi une chose bien concrète : parler c’est déjà agir et ça produit des effets. On voit par exemple des gens se suicider à cause d’un genre de communication un peu spécial qu’on appelle harcèlement. On pourrait donner des millions d’autres exemples : échanges d’informations, formation à des techniques,…
Ensuite, si je vous ai bien suivi, il n’y aurait rien de concret dans mon billet. Je ne suis pas d’accord, car il fait référence à un événement bien concret, la conférence à CentraleSupélec devant des dizaines de témoins. Il en a résulté une vidéo où Arthur Keller parle, affiche des slides, répond à des questions : tout ça c’est du concret.
Finalement, vous n’avez pas retenu l’essentiel de mon billet qui insistait lourdement sur la LOGIQUE de « la méthode Keller ». Elle ne nous sauvera de rien, certes, parce qu’on n’aura pas le temps de l’appliquer, mais il n’empêche qu’elle est LOGIQUE du fait qu’elle prend en compte les deux facteurs fondamentaux : système et effondrement. En disant que c’est de la m***, vous tombez dans l’absurde. En effet, quel discours selon vous pourrait-il ne pas en être ? Si le seul acceptable est celui qui nous éviterait l’effondrement, vous voyez bien qu’il ne peut y en avoir aucun.
Cordialement
PS : toutes mes félicitations pour votre site, j’ai vu qu’il représente un travail de Titan. C’est l’antithèse de mon blog qui n’exige aucun travail, seulement le plaisir d’écrire.
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TEXTE TOTALEMENT IDIOTLOGIQUE (idéologie idiote) : texte complètement raté cette fois-ci. Il ne contient « RIEN DE CONCRET ». Par exemple, vous pourriez mentionner que pour atteindre volontairement (?) des objectifs environnementaux il faudrait abandonner complètement les véhicules automobiles, les avions, une grande partie de nos conforts, la croissance économique (sans croissance économique comment paieront-nous nos dettes ?), etc. = = = En y ajoutant du CONCRET le débat deviendrait animé et surtout utile. Énoncer des idées dans les airs comme cela, ce que j’appelle de L’IDIOTLOGIE (de l’idéologie idiote), on ne va nulle part. = = = Parler est trop facile. Donner des exemples pour agir concrètement est autrement plus difficile.
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« il faudrait abandonner complètement les véhicules automobiles » : et comment feriez-vous ça, hum ? Vous avez une méthode ? Vous prenez celle d’Edgar Morin ? Note : amusant votre néologisme, mais vous devriez lui enlever son T qui ne sert à rien. Amicalement.
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Ha oui les 4 R, j’ai du re-regardé parce que je l’avais complètement oubliée …
C’est peut-être la partie que j’ai le moins aimé.
Comme quoi on n’a pas tous les mêmes perceptions. J’insiste sur le mot perception : on ne VOIT pas le monde pareil (je soutient que ce n’est pas une histoire d’interprétation et donc que ce n’est pas ré-conciliable).
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D’accord avec l’idée : « on ne VOIT pas le monde pareil ». C’est sans doute parce que ma manière de le voir est identique à celle d’AK que je ne vois jamais de critique à lui faire, à l’exception de quelques détails. Sans cette condition, je n’aurais jamais pu écrire ce billet.
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