Quelques réflexions sur l’Histoire, la responsabilité et l’énergie.
Il est entendu que manger de la viande, rouler en SUV, prendre l’avion, « bétonniser », nier le réchauffement climatique, tout cela et tant d’autres choses sont déplorables, mais on n’y peut rien, « c’est comme ça ». Et c’est comme ça depuis trois siècles à en croire un documentaire d’Arte qui a fort bien résumé « L’Histoire du monde ouvrier européen ».
A partir des années 1700 et avant l’arrivée du charbon, les paysans ont été chassés de leurs terres « pour » alimenter en main-d’œuvre les usines textiles. L’histoire que déroule Arte permet de supposer que les propriétaires fonciers et ceux des usines, (les marchands mutés en industriels), auraient sciemment organisé un transfert de population des campagnes vers les villes, mais il n’en est rien : les premiers ont seulement compris qu’ils devaient réagir à la montée de l’industrie, sous peine de voir leurs capitaux se dévaloriser. Ils ont donc décidé de changer le mode d’exploitation de leurs terres, et pour cela n’ont pas hésité à les « nettoyer » de leurs habitants, avec force et cruauté puisqu’ils sont allés jusqu’à faire des massacres et détruire les maisons.
Le capitalisme se déploie par adaptation des uns aux innovations des autres, de sorte qu’il est incontrôlable et jamais en état d’« équilibre » contrairement à ce que prétend « le marché ». C’est au contraire l’équilibre pré-capitaliste qui a été rompu, celui où la production des petits paysans était achetée puis vendue par les marchands, mais sur un « rythme tranquille », conforme aux usages, et sans que cela posât ni question ni problème : « c’était comme ça ». Dans la mesure où l’ordre économique semblait impossible à remettre en cause, il faisait office de « loi naturelle » malgré les injustices sociales. Mais les marchands, en devenant eux-mêmes producteurs, ont lancé une compétition infernale contre les paysans qui avaient été jusque-là leurs fournisseurs, et ont amorcé une révolution dont les effets sont toujours d’actualité.
Depuis lors, la vie sociale est soumise aux calculs des capitalistes, et la production est concentrée dans des usines au lieu d’être répartie « à l’air libre » dans la population. Les gens produisent en tant que salariés, (ou subordonnés aux capitalistes de multiples façons), et ne sont plus responsables de la production puisqu’ils sont contraints de s’adapter à un monde dont l’évolution leur échappe. Morale de l’Histoire : il y a toujours un « c’est comme ça » impossible à changer délibérément, alors qu’il est précisément ce qu’il faudrait changer (pour « sauver la planète »).
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La question des responsabilités n’en finit pas de nous tracasser, d’abord parce qu’elle nous culpabilise, évidemment, puisque chaque consommateur participe malgré lui à la destruction planétaire, mais aussi parce qu’elle resurgit fréquemment à travers les propos des uns et des autres. Le site les-crises a par exemple publié un article de Reporterre sur les événements climatiques extrêmes, et que trouve-t-on en premier commentaire ? La lancinante question des responsabilités :
« Les boomers nieront toute responsabilité et meme la réalité de la chose jusque a la cuisson complète !! Dès lors a quoi bon, parlez nous plutot de foot !! »
C’est bien sûr une pensée réflexe sans le moindre intérêt, (et qui va de pair avec son orthographe bâclée), mais elle montre bien que les responsabilités sont inséparables des responsables, et elle conduit à s’interroger : qui est responsable du désastre planétaire écolo-climatique ?
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Dans sa conférence à l’École Polytechnique, Aurélien Barrau explique :
[16’45] « (…) je crois qu’il est temps de réfléchir sur les causes. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Je crois que la cause principale, c’est notre incompréhension qui elle-même se fonde sur notre déni de réalité et notre non-désir de compréhension. »
Un tel point de vue est pour nous inacceptable car :
- Dans cette conférence, il n’a pas avancé d’autres causes alors qu’il s’adresse aux Polytechniciens et à l’ensemble des élèves des grandes écoles, c’est-à-dire un public en droit d’attendre des explications plus fouillées.
- Le « déni de réalité » relève de la psychologie, et donc de l’individu, alors que les phénomènes sont systémiques et historiques, et qu’ils trouvent leur origine dans le pouvoir des capitalistes. Aujourd’hui, les GAFA dictent leur loi comme les maîtres de forges aux XIXième et XXième siècles.
- Cette réalité soit disant « déniée » a au contraire était soigneusement construite par ceux-là mêmes qui prétendaient la « comprendre » : philosophes, économistes, politiques, entrepreneurs et journalistes, « tous unis » pour « célébrer le progrès ».
- Selon Jean-Baptiste Fressoz, (et sans doute d’autres historiens), cette même réalité a toujours suscité des craintes quant à ses effets délétères à long terme, craintes qui ont été entendues mais sont toujours restées lettre morte. Les capitalistes leur ont toujours opposé des contre-discours pour rassurer le public et justifier des décisions politiques en leur faveur. La « réflexivité » de la société sur sa propre évolution ne date pas d’aujourd’hui, mais elle n’a pas pu nous éviter d’« en arriver là ».1
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Les anathèmes, – qui tombent dru sur les consommateurs -, ne disent plus qu’il faut sauver son âme par la prière dans l’attente du Jugement Dernier, mais qu’il faut « sauver la planète » par sa tempérance consumériste. Ils ne disent plus que l’on se retrouvera au paradis, mais que nous sommes en train de compromettre la vie des générations futures. Ils ont pour eux la logique imparable des faits scientifiques, mais aussi tout ce que nous exécrons : la bonne conscience, l’arrogance et la prétention. (Ces deux qualités vont toujours de pair : la première relève de la forme et la seconde touche le fond…)
Les imprécateurs ont une conscience aiguë de tout ce qu’il convient, selon eux, d’avoir conscience aujourd’hui pour être un humain digne de ce nom. Ils disposent de solutions prêtes à l’emploi pour remédier aux malheurs du monde, et vous traitent de sème-la-mort quand on ne pense pas comme eux. A les entendre, votre serviteur se sent dans une geôle stalinienne avec un type qui lui crie dessus : « Alors camarade ? Avoue que tu es un sale bourgeois qui complote avec les forces réactionnaires ! » (Nous ferions un piètre dialoguiste, mais bon, on aura saisi l’idée.)
Il fut un temps pas si lointain où avoir « mauvaise conscience » était la marque des esprits lucides, et vous valait plus de respect que de mépris. Aujourd’hui, c’est devenu la « dissonance cognitive » et une infamie. La tristesse et la culpabilité d’avoir à vivre dans un monde irrémédiablement mauvais doivent céder la place à « l’action » et aux « solutions », le tout porté dans l’enthousiasme des avenirs meilleurs. Et comme toujours avec les imprécateurs, la tiédeur, le doute et pire encore, le fatalisme, n’ont pas droit de cité, ils vous rangent dans la catégorie des ennemis du genre humain.
Désormais, manger de la viande est mauvais en soi, mais cela oblige à nier la valeur des traditions, comme si l’on mettait en pratique le principe révolutionnaire : « du passé faisons table rase ». Il est indéniable que la consommation de viande est devenue un fléau du fait que « nous » sommes des milliards à vouloir en manger, mais l’acte individuel est resté ce qu’il est depuis la nuit des temps : ce n’est qu’une manière agréable et efficace de se nourrir, ce n’est pas « détruire la planète ». Au demeurant, si les végans étaient logiques jusqu’au bout, ils devraient aussi s’interdire la cuisson, car cette pratique exige une consommation désastreuse de ressources quand il faut la multiplier par huit milliards. (Cela dit très sérieusement, nous pouvons le justifier.)
Voilà, nous sommes rendus à cette époque merveilleuse où tous les actes de la vie ordinaire ne peuvent plus être considérés pour ce qu’ils sont : la méga-perspective écolo-climatique impose de les réinterpréter tous, des plus récents aux plus anciens, des plus lourds aux plus anodins, comme de lire un article sur Internet. Le langage n’a pas changé, les mêmes mots désignent encore les mêmes choses, mais leur valeur éthique s’est effondrée à cause de leurs conséquences « criminelles ».
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C’est assez drôlatique d’observer les débats entre les réalistes pour lesquels il n’y a pas de bonnes solutions, et les idéalistes qui en ont toujours une brillante sous la main. Ainsi il paraît que 42.000 tonnes de déchets hautement toxiques menacent la plus grande réserve d’eau douce d’Europe et ses 35 milliards de mètres-cube : il s’agit du site de StocaMine, une ancienne mine de sel à proximité de la nappe phréatique alsacienne, et dont les élus locaux exigent que le contenu soit évacué. Sous le post Facebook de Mr Mondialisation, une personne de la première catégorie écrit en commentaire :
« Les décideurs doivent être confrontés à leurs malheureuses décisions. Admettons qu’une société sorte tous ces poisons et ensuite, cela devient quoi ? »
Bonne question. Votre serviteur n’espère pas de réponse avant la Saint-Glinglin, mais pour certains elle est déjà là :
« Et bien tu les stocks dans de bonnes conditions et pas dans une ancienne mine sujette à des mouvements de sols et d’infiltration… Et pas proches d’une nappe phréatique qui dessert l’Europe. 🙄 »
Il suffisait d’y penser. La nature ayant été faite pour stocker nos déchets ultimes, il suffit de trouver les bons endroits : au fond du Sahara peut-être ? Là-bas il n’y a personne…
Depuis l’apparition du « phénomène Jancovici », une nouvelle ligne de fracture sépare réalistes et idéalistes, les seconds refusant d’admettre que « tout dépend de l’énergie ». Dans un article remarquable, Clément Jeanneau nous explique pourquoi :
« Mais les choses ne sont jamais aussi simples. En faisant de l’énergie le cœur de l’explication des grands phénomènes du monde, il présente une vision étroite, très réductrice, à rebours des travaux issus de multiples disciplines depuis des décennies. L’émergence d’un phénomène est rarement due aux seuls facteurs physiques ; ce serait oublier le rôle majeur des facteurs sociaux, politiques, économiques, etc. – et à leur enchevêtrement complexe et souvent indémêlable (rappelons qu’encore aujourd’hui aucune théorie ne fait consensus sur la chute de l’Empire romain). Pour nombre d’économistes la physique est absente de leurs raisonnements ; il serait dommage de tomber dans le biais inverse, en considérant que tout est secondaire par rapport à la physique. » (Les gras sont de l’auteur.)
C’est oublier que l’énergie c’est aussi le travail, et que l’essentiel de la vie politique d’un pays consiste à, devinez quoi… « gérer », « organiser » et « partager » le travail de la population selon les calculs des capitalistes (voir supra). En parlant de la « force de travail », Marx n’était pas loin de Jancovici, mais il est loin, Marx…
De « multiples disciplines » ont pris la relève, des « facteurs sociaux, politiques, économiques, etc. » ont joué un « rôle majeur », certes, mais pourquoi ? Précisément parce que personne n’a jamais rien expliqué en rapport avec l’énergie. Cela est vrai notamment de l’esclavage que l’on peut voir comme un « vol » ou un « pillage » d’énergie humaine, mais cet aspect est considéré comme « secondaire » par les idéalistes, alors qu’il est le seul motif des esclavagistes aux yeux desquels c’est au contraire la condition d’esclave qui est « secondaire ».2
Morale de l’Histoire : on a mis fin à l’esclavage, certes, mais seulement après avoir obligé les affranchis à s’épuiser dans l’univers concentrationnaire des capitalistes, lequel univers n’aurait pas fait long feu sans, devinez quoi…
Paris, le 8 juillet 2021
1 Cf. podcast « La fin du monde par la science : genèse d’une angoisse », et les articles de Jean-Baptiste Fressoz dans ce dossier : « Le sens des catastrophes », en particulier : « Le climat fragile de la modernité » et « Les leçons de la catastrophe ».
2 Aux esprits tordus qui pourraient tomber par hasard sur ce billet : merci de ne pas nous faire dire que nous sommes pour l’esclavage.
Illustration : France Culture, une histoire de l’esclavage en 4 épisodes : « Épisode 4 : Résistances, révoltes et marronnage ». Beaucoup de sites montrent cette image, manifestement extraite d’un film, mais ils ne disent pas d’où elle vient.
Permalien : https://onfoncedanslemur.wordpress.com/2021/07/08/ripopee-le-poids-de-lhistoire/
Se préparer à un monde qui n’existera jamais
Bill Bonner | 7 Jul, 2021 | Journal de Bill Bonner
YOUGHAL, IRLANDE – Aujourd’hui, nous continuons à penser à la pensée, et au fait que les penseurs en font peu. Plus tard dans la semaine, nous verrons comment ils empêchent les autres de parvenir à leurs propres conclusions.
Le Financial Times, tout comme The Economist et The Wall Street Journal, est une lecture incontournable pour l’élite économiquement instruite. Les princes et les décideurs politiques du monde entier l’ont sur leur bureau. Ils y puisent une grande partie de leurs informations et de leurs opinions.
Ici, dans la petite ville de Youghal, en Irlande… la station-service locale a un seul exemplaire du FT, qu’elle met de côté pour nous. Le seul autre endroit en ville qui propose le journal est le magasin de cartes, où l’exemplaire unique reste sur l’étagère.
Nombre des opinions exprimées dans le FT témoignent d’une réelle réflexion, notamment sur les questions de marchés, d’investissements et de finances personnelles. Notre amie Merryn Somerset Webb, par exemple, chroniqueuse régulière, est toujours une source de bons conseils et de réflexions pratiques.
Une récompense énorme
Mais lorsque le « papier rose » aborde la politique économique, la réflexion s’arrête. Comme nous le verrons, les gens en viennent à penser ce qu’ils doivent penser quand ils doivent le penser.
Et l’élite d’aujourd’hui doit penser cela :
a. Ils font ce qu’il faut, et
b. Beaucoup de problèmes d’aujourd’hui disparaîtraient si on leur permettait d’en faire plus.
La récompense pour ce genre de pensée éclairée est énorme.
La plus grande élite du monde est probablement constituée des 400 premières familles américaines – moins de 1 % de 1 % de 1 % (0,00025 %) de la population américaine.
Il y a quarante ans, leur richesse était égale à environ 2 % du PIB. Aujourd’hui, elles en possèdent dix fois plus – près de 20 %, soit un gain d’environ 4 000 milliards de dollars.
Mais nous ne faisons confiance à aucune statistique à moins de les inventer nous-mêmes. Et notre propre estimation est que les 10 % les plus riches de la population – en gros, ceux qui possèdent la plupart des biens en capital – ont gagné environ 30 000 milliards de dollars au cours de ces mêmes quatre décennies.
Nous obtenons ce chiffre en comparant la valeur des actifs des ménages (actions, obligations, immobilier, épargne) au PIB. Grosso modo, les actifs des ménages étaient égaux à environ quatre fois le PIB… de la fin de la Seconde Guerre mondiale au début des années 1980.
Après cela, les actifs ont grimpé en flèche. Aujourd’hui, ils représentent sept fois le PIB. Cette différence est d’environ 60 000 milliards de dollars, dont plus de la moitié est allée aux 10 % les plus riches – pour un gain d’au moins 30 000 milliards de dollars.
Manipulation des élites
Alors, d’où vient toute cette nouvelle richesse ? Pas de la vente de plus de biens et de services à l’homme du peuple. Le PIB a continué à progresser comme si de rien n’était.
Et pendant cette période, devinez de combien le salaire du travailleur typique a augmenté en termes réels. Aucune. Ses revenus corrigés de l’inflation sont à peu près les mêmes aujourd’hui qu’à l’époque où les gens écoutaient Rod Stewart à la radio en chantant « Do ya think I’m sexy ? ».
Alors, comment se fait-il que les riches d’aujourd’hui soient tellement plus riches que les riches d’alors ?
C’est le genre de question à laquelle on pourrait penser que les penseurs devraient réfléchir. Ici, au Journal, nous y avons répondu, du moins à notre propre satisfaction : la Réserve fédérale a fait monter le prix des actifs. Les riches possèdent des actifs. Ergo, les riches sont devenus plus riches.
Mais cette réponse remet en question le « a » (ci-dessus), amenant les gens à se demander s’il n’y avait pas quelque chose de sournois dans le système de fausse monnaie.
Au lieu de cela, sans jamais vraiment comprendre le problème, l’élite propose « b »… des solutions qui impliquent davantage de manipulation par l’élite elle-même.
Le passé est le passé
Une nouvelle preuve de ce phénomène est apparue le week-end dernier, avec une colonne de Rana Foroohar dans le FT. Mme Foroohar célèbre le dernier geste de l’administration Biden, tournée vers l’avenir, avec ce titre :
L’Amérique se dote (enfin) d’une stratégie industrielle
Une politique industrielle] ne consiste pas à désigner des gagnants, mais simplement à apporter un soupçon de prévoyance stratégique et à long terme dans la manière dont l’économie américaine est gérée. Dans un monde où nous devons rivaliser avec des géants gérés par l’État, comme en Chine, qui pensent sur des horizons de 50 ans, le capitalisme trimestriel n’est tout simplement plus adapté (même s’il ne l’a jamais été).
C’est bien pensé, non ? Se préparer, planifier, comploter pour l’avenir… même 50 ans à l’avance.
Améliorer la vie sur la planète Terre semble être un objectif louable. Mais cela dépend de la partie la plus incertaine du spectre temporel. Les améliorateurs ne peuvent rien faire pour le passé. Il s’est déjà produit.
Les guerres… les politiques et les programmes de mort… les meurtres de masse, les famines imposées par le gouvernement, les déportations, les nettoyages ethniques, les dépressions (toutes causées par l’élite)…
…tous font partie de l’histoire. Rien ne peut être fait à leur sujet maintenant.
Alors passons à autre chose.
Planification de l’avenir
Dans notre vie privée, nous sommes toujours en train de planifier l’avenir. Nous plantons des arbres, nous rédigeons des testaments, nous souscrivons des assurances. L’avenir est la seule partie de notre vie sur laquelle nous pouvons agir.
Dans la politique privée, en planifiant notre propre avenir, nous savons au moins ce que nous voulons. Nous avons une idée assez précise de l’endroit où nous allons et des moyens dont nous disposons pour y parvenir.
Et si nous finissons ailleurs, c’est notre propre faute pour ne pas avoir mieux planifié.
Mais prévoir pour les autres… pour une nation de 330 millions d’habitants ? C’est une toute autre chose.
Que veut l’ouvrier métallurgiste au chômage ? Et sa femme ? Que voudront-ils dans 50 ans ? Et l’immigrant du Bangladesh… que veut-il ?
Et quel sera le prix du pétrole demain ? Dans un an ? Dans dix ans ? Qu’en est-il du taux de natalité ? Combien de personnes auront le COVID-19 ? COVID-20 ? Combien utiliseront encore le courrier électronique ? Amazon existera-t-il encore ? Livrera-t-il par drone ?
Qui le sait ? Pas Mme Foroohar. Ni quiconque qui affirme que cette planification stratégique aidera à « faire avancer les objectifs en matière de climat et d’équité. »
Objectifs d’élite
Mais de quels objectifs s’agit-il ?
Quelle surprise… ce sont les objectifs de l’élite d’aujourd’hui ! C’est ainsi que l’embrouille devient plus claire. La planification n’a rien à voir avec l’adaptation à l’avenir (les planificateurs n’ont aucun moyen de savoir ce qu’il apportera).
Elle a plutôt pour but de plier l’avenir dans leur direction… pour créer le genre de monde que les planificateurs veulent, maintenant.
Demain, nous nous pencherons sur le triste monde que l’élite d’il y a 50 ans aurait pu planifier pour nous… si elle y avait pensé.
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